Lundi 24 avril 2006 à 0:44

[ Juste parce que j'aime ce poème ]


























A UNE PASSANTE



              La rue assourdissante autour de moi hurlait.             
   Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;


Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.       

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?


Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !


































Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
Les fleurs du mal


[ Photo en haut à gauche tirée de Ich bin die Nacht 1995-1999, Deus Ex Machina, Ralph Gibson ]

[ Photo en bas à droite tirée de Gotham Chronicles 1977-1998, Deus Ex Machina, Ralph Gibson ]

Par kaa le Lundi 24 avril 2006 à 0:45
petite poésie avant d'aller se coucher , c'est sympa !!
Par living-dead-beat le Lundi 24 avril 2006 à 0:54
Moi aussi j'aime!
Par thurkivi le Mercredi 3 mai 2006 à 20:39
hey mamouazel !
ca faisait longtemps tenez donc !!!
aïeuh loveuh charles baudelaire !!!!
trop du plaisir ^^
bisoOoOoOuUuUuUxXx
Par psychedelique le Jeudi 8 juin 2006 à 19:49
oh celui là il est mythique je l'adore.
 

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