Samedi 8 avril 2006 à 20:31
Hier soir, je n'arrivais pas à dormir, et, vers 2h du matin, j'avais une envie particulière.. et je me suis mise à l'écrire... J'vous préviens, c'est con, mal écrit [ fautes de temps, de formation de phrases etc etc.. ], et pas vraiment en phase avec la réalité !
Have a chat with a transexual
Entre 19h et 20h au Bois de Boulogne.
Je m'approchai d'une personne assise sur un banc. De loin, c'était une femme. De près, ce n'en était pas vraiment une.
Je m'assis à côté d'elle puis je l'accostai :
" - Bonjour"
Elle me regarda fixement, me dévisagea puis me répondit "Bonjour Mademoiselle" d'une voix particulièrement rauque avec un accent... brésilien me sembla-t-il.
Elle soutint mon regard d'un air étonné et interrogateur puis elle me dit :
" - Qu'est-ce que tu veux ? Je fais des choses qui ne sont pas pour toi !
- Oh.. Madame.. je ne suis pas une cliente, je voudrais juste discuter avec vous.. Je dois payer pour ça ?"
Cette femme, vêtue de sous-vêtements mal cachés derrière une longue veste de fausse fourrure ne parut pas comprendre ce que je lui disais.
" - Je voudrais m'isoler avec vous pour parler.. seulement parler ! Pas de sexe, juste une conversation avec vous. Je peux vous offrir un verre si vous le souhaitez, mais s'il faut que je paye plus je ne pourrais pas, je n'ai que 15€."
Elle regarda autour d'elle et se mit à rire.
" - Tu rigoles Petite !! Tu veux parler avec une pute ?!! C'est une blague c'est ça ? T'as rien d'autre à faire que de t'foutre de la gueule d'un pauvre trans' qui taille des pipes à longueur de journée ??! Allez, rentre chez toi, vas voir tes amis !!"
Elle commençait à s'énerver alors que ce n'était pas mon intention. Je repris :
" - Mais non.. hem.. Madame.. je suis sérieuse ! Votre.. travail n'est pas facile et j'espérais discuter avec vous afin de vous reposer, vous distraire et vous éloigner quelques minutes de tous ces vieux pervers qui cherchent à se vider les couilles en abusant de vous ! J'aurais aussi voulu comprendre pourquoi vous en êtes arrivé là et comment. Mais si vous ne voulez pas je comprendrais très bien, et vous devez être surveillée par votre patron ou je ne sais trop qui.. Je vous laisse tranquille si vous voulez."
Elle parut confuse et attendrie. Elle eut un instant d'égarement et me dit d'un ton chuchotant :
" - Ecoute, j'ai pas l'habitude de ça et si c'est une blague c'est vraiment pas drôle.."
Je la coupa : "Mais non non ! Ce n'est pas une blague !"
" - Bon.. mon boulot c'est de sucer des bites, de me faire enculer et de me faire traiter comme une chienne. C'est sympa de vouloir savoir ma vie mais j't'assure que c'est pas beau à voir ! Et si j'suis là c'est pas pour discuter, tu comprends ?? "
Je la regardais d'un air insatisfait, déçu et désolé, mais je m'y attendais. Elle compatit à ma déception et ajouta :
" - Je ne peux pas me permettre ça pendant mes heures de travail !"
Je la fixais. Je ne sais pas pourquoi je la trouvais belle... ça accentuait mon envie de la connaitre.
" - Et si je vous donne mon numéro de téléphone ? Vous m'appellerez hors de vos heures de travail pour prendre un verre ?
- Mais c'est que t'es têtue Chérie !!"
Elle se mit à sourir. Moi aussi.
" - Alors ?
- Si tu veux.. mais j'te garantis pas de t'appeler."
Je me suis mise à rire puis j'ai noté mon numéro sur un bout de cours d'éco ainsi que mon prénom avec en supplément "la petite chieuse qui n'en fait qu'à sa tête et qui veut absolument vous connaitre !" et le lui ait donné.
Elle prit le papier, rit aux éclats et ajouta :
" - T'es quand même sacrément gonflée comme gamine ! T'accostes quelqu'un de pas fréquantable et en plus tu te gènes pas pour lui filer ton numéro ! T'as pas peur qu'il t'arrive des embrouilles après ? J'suis pas quelqu'un à qui tu peux faire confiance hein..."
Je lui répondis aussitôt avec un regard malicieux et un petit sourire narquois :
" - J'verrais bien ça quand vous m'appellerez !"
Elle rit plus fort que la dernière fois et me dit :
" - Allez file ! Laisse-moi travailler ! Les gamins c'est plus c'que c'était..
- Ca vous l'avez dit ! Sur ce je ne vous embête pas plus.. A bientôt !"
Elle m'embrassa gouluement et me dit : " Tu vois que j'suis pas une bonne personne ! Allez, ciao Bébé !"
J'étais surprise et amusée puis je pris la route vers chez moi. Mais une quinzaine de pas du banc, j'ai crié à ma future amie : "A demain !" et je l'entendis, encore une fois, rire aux éclats.
Qui a dit que les putes du Bois de Boulogne n'étaient pas fréquentables ?